1. Incendie en EHPAD

C’est du lourd.

Incendie en EHPAD.

Et pas n’importe lequel !

Celui-ci est perché sur les hauteurs de Grenoble.

Une belle route permet d’accéder tout la haut et la vue sur l’agglomération et Belledonne est à couper le souffle.

Mais sur place c’est plutôt serré.

Un grand portail qui dessert l’EHPAD et des immeubles.

Des parkings il y en a mais juste ce qu’il faut.

Je connais bien l’endroit.

Babette, une amie urgentiste du SAMU, vit là-haut.

Dans les immeubles hein ! Pas dans l’EHPAD !

Quand on arrive les pompiers ont déjà envahis les lieux.

Normal.

Un tel établissement est répertorié.

Plein de « Grandes Personnes » comme disent les Antillais en parlant des anciens.

Alors quand on part pour un incendie il y a des tas de véhicules de toutes sortes : des fourgons « pompe tonne », des échelles et des pompiers : comme s’il en pleuvait !

Au SAMU ça doit chauffer : à rameuter la troupe !

J’ai la sacoche de directeur des secours médicaux.

Et je saute de l’ambulance au niveau dès qu’on arrive au fameux portail.

On n’ira pas plus loin, les pompiers sont partout.

Je file entre eux et cherche l’officier responsable.

Quatre choses m’étonnent : pas de fumée, pas d’odeur, pas de lance active et des pompiers qui évoluent de façon centripète.

D’habitude tout le monde converge vers le sinistre.

Je vois même des pompiers déjà enrouler les tuyaux.

Je ralentis, les choses semblent maîtrisées.

Le capitaine des pompiers me confirme et me raconte les faits.

L’incendie est totalement éteint et il n’y a aucune de victime.

On peut regagner nos pénates.

Ouf ! C’est l’essentiel.

Alors moi aussi je fais demi-tour et je rallie mon véhicule.

L’ambulancier m’interroge de loin d’un signe de tête.

Je lève le pouce en l’air, il capte : tout va bien.

Et au moment où je prends la radio pour rendre compte, le haut-parleur me devance.

La voix du chef, impatiente, impérieuse… presque colérique…

  • PEUT-ON AVOIR UN BILAN !?

De là-haut on va l'entendre jusqu'à Lausanne, mais bon, ce que chef veut...

  • Secours suffisants. Incendie maîtrisé. Deux arbustes carbonisés mais jardinière intacte. Volets adjacents à repeindre, en rez-de-jardin. Mégot à l’origine des faits rendu à son propriétaire. Demande autorisation de quitter les lieux.

Bizarrement, on n’a pas eu de réponse…

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